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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 23:34

J’avais laissé un commentaire sur son blog. Elle m’avait contacté par mail.

Nos échanges ont doucement commencé puis ils se sont faits plus réguliers.

 

Contrairement à la première, nous partagions peu certains détails personnels. Je ne l’ai jamais vue (ni même en photo), je n’ai jamais su où elle habitait, ni où elle travaillait... Elle tenait à cette discrétion, cela me convenait et je n’ai jamais cherché à en savoir plus.

Je sais qu'elle avait les cheveux longs et bruns. Tiens, coïncidence, comme les deux autres.

 

Contrairement aux deux autres, nous échangions moins de courriels mais ceux-ci étaient beaucoup plus longs.

 

Une femme intelligente, cultivée avec un univers séduisant, un univers se rapprochant parfois du mien. Je la trouvais belle. Belle et floue, comme si elle n'existait pas.


J’ai du mal à décrire notre correspondance. Nos échanges ont été intimes avec toutefois de la retenue. Etait-ce de la pudeur ? Etait-ce de la peur de se mettre à nu face à l'inconnu ? Sans doute un mélange des deux.


Certains sentiments peuvent naître par le seul échange de mots, ce fut le cas ici mais je ne saurais les décrire.

 

Un jour, sans signe annonciateur, elle m’a annoncé ne plus vouloir m’écrire. J’ai dû répondre une futilité du genre « je comprends, c’était cool, tchao ».

Ne plus la lire, ne plus pouvoir lui écrire m'a rendu mélancolique.


Une partie de moi aurait aimé la rencontrer, sentir sa présence, entendre sa voix, partager certaines choses avec elle, la regarder. D’un autre côté, peut-être était-ce mieux ainsi.

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commentaires

M
coucher ensembles : tu ne fais pas l'amour ??<br /> je vois une différence quant à moi ...
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Z
<br /> <br /> Il est possible que nous ayons fait l'amour ;o)<br /> <br /> <br /> <br />
M
Elle me rend toute mélancolique, ton histoire. Tu n'as jamais su pourquoi elle ne souhaitait plus t'écrire ?
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Z
<br /> <br /> Disons qu’elle était arrivée à un point où cette relation ne lui était plus satisfaisante.<br /> <br /> <br /> <br />
G
Pourquoi prend-il feu, le monsieur ? Il n'échange pourtant pas une poignée de main avec Paris Hilton.
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Z
<br /> <br /> C’est ce qu’on appelle un coup de foudre. Et oui ça existe bel et bien (curieusement il n'y a pas que Paris pour produire ce genre d'effet).<br /> <br /> <br /> <br />
G
"Intime étranger/gère" écrit je-ne-sais-plus-qui.
Répondre
Z
<br /> <br /> Une fan de Goldman ?<br /> <br /> <br /> Intime étrangère, intime inconnue.<br /> <br /> <br /> <br />
P
L'anonymat est un facteur important dans une relation de correspondance intime. Chacun peut se livrer et révéler sa part de mystère. Je ne pensais pas que cela pouvait être si intense et pourtant<br /> oui.<br /> Le désir de se rencontrer se mèle souvent de la partie quand il n'est pas à l'origine même des confidences échangées. Il est assez incroyable alors, si la rencontre se concrétise et si la magie<br /> n'opère pas, de voir la "souffrance" que cette déception engendre. Un vrai deuil est nécessaire car c'est une vrai perte : on perd l'autre tel qu'on l'a fantasmé. Parfois aussi, le visuel<br /> fonctionne mais la magie des mots ne se ressent pas dans les paroles...<br /> Donc, oui pour ne pas être confronté à la désillusion il vaut mieux ne pas attendre de rencontre. C'est à la fois se mettre à nu, se protéger et...ne pas s'engager ! Pas d'engagement, pas de risque<br /> de souffrance, pas de déception à moyen ou long terme.<br /> Se livrer en toute pudeur ou libéré à cet autre, n'est ce pas au final une manière de nous livrer à nous même ? On lit les mots de l'autre mais on cherche avant tout à lire les siens propres. Oui,<br /> c'est se sentir vivant, important pour quelqu'un, se dire que l'on n'est pas seul finalement et s'inquiéter pour lui/elle, être confident(e), complice... Tout est permis, tout est possible dans ce<br /> monde à la frontière du réel et du rêve. Le virtuel est une drogue...
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Z
<br /> <br /> Je ne crois pas que nous ayons eu le désir de nous rencontrer (ou alors nous ne l’avons jamais exprimé de façon claire).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J’avais pensé à cette magie des mots que tu évoques. Lors de nos échanges, je prenais mon temps pour écrire, pour réfléchir à ce que je souhaitais dire et comment je souhaitais le faire. Dans un<br /> échange réel, cela aurait été forcément différent. Puis je ne suis pas tout le temps très à l’aise face à l’autre, je n’ai aussi que peu l’habitude de parler (sauf dans le cadre de mon travail<br /> mais ce n’est pas la même chose, ni le même vocabulaire). J'aurais alors certainement craint que la magie n'opère pas lors d'une rencontre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le virtuel est une drogue. Oui. Mais une belle drogue pour moi. Sans elle, j’aurais moins de liens avec le monde qui m’entoure.<br /> <br /> <br /> <br />